mercredi 30 janvier 2013

J'ai testé le fuck marathon


Je la joue provoc, en une semaine j'ai allègrement baisé avec 4 hommes différents, très différents. J'ai ainsi testé les limites de ma résistance physique aux rencontres sexuelles sporadiques. 4 partenaires en une semaine dont un Mister Very Big, c'est tout ce que je peux faire ; je ne suis pas une performeuse.



Tout a commencé lundi soir. La soirée avait été calée 4 jours avant "Tu es libre lundi soir? Je t'invite à dîner chez moi, il est temps que nous nous connaissions vraiment." J'ai rencontré Raphaël sur Adopte au début de l'été, on s'est vus 3 fois, on a beaucoup discuté, on a déambulé dans son quartier, c'était chaste et très formel, on se quittait sur unbaiser du bout des lèvres "je peux t'embrasser?"... C'est lui qui m'a dit que j'étais old school, je ne m'étais pas rendue compte, ça m'a plus, j'ai décidé de le revendiquer. Puis on s'est perdus de vue, il passait sur ma fiche de temps en temps "Je ne me lasse pas de regarder tes jambes, bises".

Fin décembre, il m'a retrouvée sur Gleeden "Eh je t'ai reconnue sur Glee, bienvenue! Tu vas voir c'est un super site". J'étais bien trop occupée à gérer la horde de FILF curieux pour m'occuper de lui. Il m'a envoyée un sms de bonne année et nos échanges ont repris. Il papillonnait sans conviction, se lassait des sites de rencontre, cherchait à se calmer sans renoncer à son célibat. Il s'est révélé d'une extrème sensualité dans les préliminaires, il avait très envie de contact peau à peau puis c'est parti crescendo dans l'intensité pour finir en grognements libérateurs. Raphaël est un super coup, malheureusement cette option d'évaluation n'existe pas sur Gleeden. On s'est endormis lessivés, enlacés en 44, je n'imaginais pas apprécier autant de promiscuité. Quand il m'a demandé au petit matin ce que je prenais, j'aurais volontiers répondu "ta queue, une dernière fois pour la route" mais malgré la bestialité de  notre nuit, l'heure était à la douceur... et à la bienséance. On est partis bosser ensemble, on s'est bécotés dans le RER comme deux jeunes mariés puis je l'ai entendu me murmurer : "à très bientôt". Je ne zapperai pas ton numéro guapeton, on remet çà quand tu veux.

Mon plan du jeudi s'étant décommandé, j'ai alors proposé à Andrès de le rejoindre à son boulot, pas un jour depuis notre précédente partie de jambes en l'air sans qu'il me propose de venir l'y rejoindre. Pour faire court et discret, c'est un immense bâtiment de l'ouest parisien où les grands de ce monde aiment venir se faire bousculer par le quatrième pouvoir. L'excitation venait donc de la prise de risque et du prestige du lieu. Sans parler de l'avantage de baiser avec quelqu'un qu'on connaît déjà, on lâche prise plus facilement. Comme j'avais du mal à reprendre mes esprits après qu'il m'ait efficacement ramonée, il a rigolé "et oui, tu vois, à chaque fois c'est meilleur", il avait raison ce salaud. On a fumé un pétard, on a écouté de la musique, je lui ai fait découvrir Mexico de Mexican Institute of Sound et aussi Gangsta Blues de Mattafix, j'ai dansé devant lui, je l'ai un peu chauffé, il a rebandé, on a remis le couvert. Je suis arrivée en retard à mon dèj de travail, mais complètement détendue. Je dois faire gaffe à Andrès malgré tout, les Latins ont une tendance trop naturelle à la possessivité.

Samedi je suis allée rejoindre un copain, on est sur un projet pro ensemble. On s'est rencontrés cet été sur PL, on s'est vus une première fois autour d'un verre puis comme le courant passait bien, on a décidé de concrétiser. Il est très mignon, il a des airs de Ryan Gosling, enfin çà je ne m'en suis aperçue que tout récemment... Les blonds ont toujours eu ma préférence, ils me sont exotiques. Ce chenapan s'était gardé de me dire qu'il était TBM, j'ai eu la surprise de ma vie la première fois. Je m'étais déjà retrouvée nez à nez avec un engin aussi énorme mais la chance que j'avais cette fois-ci c'est qu'il très doux, attentif et attentionné. Pour peu je tombais amoureuse de Madame Sa Bite! Je ne pensais pas le revoir, il est bien plus jeune que moi, 33 ans, célibataire et il vient de finir les travaux d'aménagement de sa maison, je me dis qu'il est en orbite pour se trouver une jolie minette de son âge, se marier et faire de beaux enfants. Par la suite, et je ne sais plus dans quelles conditions, on s'est connectés sur Facebook, on a commencé à échanger des messages privés un peu fun puis plus chauds selon l'heure... Puis il m'a annoncé qu'il aimerait monter une opé sur internet avec moi (il est dans "l'informatique"), il m'a fait un digest de ce qu'il envisageait, tout serait gratos, il avait besoin de se faire la main sur un blog comme le mien (pas celui-là, l'autre, le public celui avec lequel je gagne ma vie) j'ai dit OK parce que professionnellement ça se chiffre à 4 numéros ce genre d'intervention et je ne les ai pas. Pour le coup c'était vraiment joindre l'utile à l'agréable. Il m'a démontée, je ne sais pas combien de fois j'ai joui cette nuit-là mais j'ai le spasme spontané rien que d'y repenser. Il a une hygiène de vie très saine, d'où ses capacités à se transformer en SexMachine, et en plus il est très sérieux dans son travail, merde, s'il avait 10 ans de plus je lui ferai un enfer pour me marier avec lui. On va donc se revoir parce que le projet en question va durer quelques mois. Mister Very Big est un amant récurrent adorable que je reverrai avec beaucoup de gourmandise.

Ma semaine a fini lundi aprem en apothéose avec Stéphane, mon FILF à moi que je le garde pour moi toute seule. Enfin... il n'a pas la nécessité de rencontrer une autre femme que moi pour une relation extra-conjugale. Je l'ai rencontré en même temps que Raphaël cet été sur Adopte, on a très vite échangé nos mails, on a eu des premiers échanges très factuels : qu'est-ce que tu aimes, qu'est-ce que tu pratiques etc J'étais dans un trip libertin alors ses questions m'ont amusée et je n'ai pas eu de mal à y répondre franchement et à le chauffer gentiment. Avec le recul, c'est d'autant plus curieux qu'après on n'a jamais reparlé de nos préférences sexuelles. Notre premier rendez-vous, fixé très rapidement, a tout de suite était très détendu, quand on a abordé THE question, j'ai tout de suite annoncé que cette partie de l'histoire, Madame Sa Femme, ne me concernait pas, que ce n'était pas mon problème, ce n'était pas moi qui était venu le chercher, que je ne le forçais pas, il a alors été très direct : il gérait sans problème. Il s'est désinscrit rapidement d'Adopte, il n'en voyait plus l'utilité : il m'avait trouvée.

Par la suite, sa capacité à cloisonner sa vie de famille m'a énormément étonnée. Je pense que ses origines bourgeoises et son milieu professionnel (il est "dans la finance") y sont pour beaucoup : pas d'états d'âme inutiles, restons constructifs... en l'occurrence tout au long de ces 6 mois à se voir autour d'un café nous avons engagé une relation très forte mêlée de respect et de confidences intimes, nous sommes devenus complices avant d'être amant. Il m'a parlé de ses envies de reprendre certaines de ses activités abandonnées d'avant "avant... ", de ses regrets de ne pas avoir eu le courage d'émigrer au Canada "mais ça t'intéresse pas, toi, le Canada? Tu pourrais y faire un malheur avec ton talent... "ben euh non, il fait froid là bas...", de sa personnalité endormie par les contraintes sociales... Il m'a surtout scotchée quand il m'a dit qu'à la télé (oui bon là  je ne peux pas rentrer dans les détails mais oui je suis passée à la télé) il avait vu que j'étais mal à l'aise, que mes pupilles trahissaient ma fausse assurance. Nom de Dieu, même mon coloc qui me connaît depuis 25 ans n'avait pas tilté!

Courant décembre, nous devions enfin nous rejoindre dans un hôtel pour consommer mais la loi de Murphy a frappé. La contrariété a duré 24 heures, on en rit aujourd'hui, ce n'était pas le moment, c'est tout. A la veille des vacances de Noël, alors que je lui envoyais un sms en fin d'aprem pour notre rituel café, il m'a proposé de le rejoindre dans le salon d'accueil de son étage complètement déserté... au moment où on s'est embrassés, tout est parti en vrille, j'ai littéralement fondu dans ses bras, une éternité qu'un baiser ne m'avait pas autant retournée. On s'est bouffés la langue pendant de longues minutes, nos mains se baladaient partout, j'avais soif de rencontrer son corps, je ne demandais qu'à lui offrir le mien. Autant de tension sexuelle accumulée pendant ces 6 longs mois m'a fait chavirée, ses mains étaient douces mais audacieuses, il passait de mon visage à mes seins, ça faisait longtemps que les caresses d'un homme ne m'avaient pas perturbée autant. On s'est à moitié déshabillés, j'ai pensé hourra en découvrant son engin... A genoux devant moi encore debout, il a commencé à explorer, j'étais pétrifiée, je craignais d'être maladroite, c'était la première fois depuis longtemps qu'un nouvel amant m'intimidait. Il me demandait souvent si ça allait, s'il ne me faisait pas mal... "non non ça va continue..." Je me suis détendue puis je me suis vraiment ouverte, là, debout dans ce salon monochrome où il avait passé des heures à imaginer m'y culbuter. Pendant que je m'occupais de lui, à genoux sur cette maudite moquette, nous avons été interrompus avec beaucoup de tact par la femme de ménage. Elle avait débarqué de je ne sais où et poussait son chariot à l'autre bout de l'open space avec beaucoup de hum hum sonores... les fausses toux sont parfois très opportunes.

Quand on s'est retrouvés dehors, on a ri comme deux gamins pris en flag à piquer des CD, cette fois non plus n'était pas la bonne. Nos échanges de sms et de mails très chauds ont repris de plus belle. Puis dès la rentrée Stéphane a manoeuvré pour repérer les horaires de la femme de ménage, on a sauté sur le premier créneau possible: "Tu peux me rejoindre lundi à 18h30, on ne sera pas interrompus". C'était vendredi dernier, je savais que ce serait moins de 48 heures après Mister Very Big et qu'il serait le quatrième en moins d'une semaine. Mais pour Stéphane j'irai jusqu'au Canada... mais en été.

Quand je repense à ce que nous avons fait ce soir-là, je revois la scène comme si ce n'était pas moi dans ce jeu des miroirs et des baies vitrées de cette pièce. Je nous revois l'un dans l'autre, par devant, par derrière, nos regards directs ou reflétés, nos sourires coquins, nos rires de détente, nos rictus de plaisir, nos visages défigurés sans complexe par l'intensité du moment... Je me suis trouvée belle, je ne me suis pas reconnue. Je l'ai vu différent, sauvage mais pourtant émouvant. Je suis encore troublée, je ressens tous les signes du sentiment amoureux, celui qui colle un sourire béat pendant des heures, celui qui déclenche une euphorie rayonnante, celui qui fait oublier les saloperies du quotidien, celui qui sublime le moindre geste d'attention, celui qu'on ne devrait pas avoir pour un homme marié, très marié.

Mais je suis sereine, je suis aussi amoureuse de Raphaël, d'Andrès et de Mister Very Big. Stéphane, mon FILF est un ovni dans ma vie, il est arrivé par hasard et je me prépare déjà à le voir disparaître un jour, sans sommation, c'est inéluctable dans ce genre de relations. J'ai accepté de le rejoindre en sprint final de ce marathon pour me prouver que je suis assez forte pour jongler avec mes sentiments, mon cul et mon agenda.

1 commentaire:

  1. C'est très rafraîchissant de lire une femme qui assume ces rencontres, ces désirs, ces envies...

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